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6ème réunion annuelle des Autorités de Régulation des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (IBRAF-OCI) : fin des travaux de la Conférence Internationale. |
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Les travaux de la conférence internationale se sont déroulés en deux phases. La première phase a été consacrée à l’allocution de Monsieur Hamit Ersory, Secrétaire Général de l’IBRAF-OCI, au message de Monsieur Nana Kwasi APPENTENG Président de la National Media Commission (NMC) du Ghana et Président en exercice du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) et à celui de Monsieur Pitalounani TELOU, Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Togo. Dans son intervention, Monsieur Hamit Ersory a remercié le Président de la HAAC du Bénin et tout le comité d’organisation pour avoir réussi l’organisation de la réunion. Il a exprimé sa joie de participer à cette rencontre dans l’un des pays d’Afrique les plus sécurisés qu’est le Bénin. Il se réjouit également de ce que cette conférence a enregistré beaucoup de participants et permettra d’accueillir plusieurs adhésions. Pour finir, Monsieur le Secrétaire Général a mentionné que la liberté d’opinion et d’expression est très importante pour chaque pays afin de favoriser la mission des autorités de régulation des médias qui consiste à apporter la paix, la joie et l’harmonie dans le monde. Mais elle ne doit pas constituer une occasion pour les journalistes de relayer des informations douteuses qui peuvent entrainer des troubles à la population. A sa suite, Monsieur Nana Kwasi APPENTENG, Président en exerce du RIARC a affirmé que l’islamophobie est une expression qui discrimine certaines races dans le monde entier alors que les réseaux de régulation des médias doivent œuvrer pour la paix, la joie et l’harmonie. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, les objectifs de cette conférence répondent bien à nos défis du développement social. Il a enfin félicité son homologue, le Président de la HAAC du Bénin pour son accueil chaleureux. Quant à Monsieur Pitalounani TELOU, Président de la HAAC du Togo, il a dans son message de remerciements, témoigné de sa reconnaissance et de sa gratitude pour toutes les marques de compassion et de condoléances qui ont été exprimées à son Institution, lors de la disparition de son prédécesseur, Monsieur Pitang TCHALLA. Il a ajouté que c’est une occasion pour lui de remercier toutes les autres institutions pour leurs vives et chaleureuses félicitations et les vœux ardents de réussite qu’elles ont bien voulu lui adresser suite à son élection au poste de Président de la HAAC du Togo. Monsieur Pitalounani a fini par apprécier la vitalité de la coopération exemplaire qui existe entre les différentes instances de régulation de la communication et souhaiter qu’elle se fructifie à travers des échanges de bonnes pratiques et d’expériences. La deuxième étape a été consacrée à l’intervention de trois experts sur le thème de la conférence internationale à savoir : Docteur Lemrini Elouahabi, Présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc, Dr Yuliandre Darwis, Président de l’Indonesian Broadcasting Commission (KPI), Dr Marius DOSSOU-YOVO, Secrétaire Général Adjoint de la HAAC du bénin. En intervenant, Docteur Lemrini Elouahabi, Présidente de la HACA du Maroc a expliqué qu’aujourd’hui le terrorisme et la violence sont érigés en culture véhiculée par les médias. De ce point de vue, a-t-elle souligné, on constate que partout dans le monde la multiplication d’actes de terrorisme offre un terrain propice à la montée de l’islamophobie. Ceci engendre des effets et des impacts, objets de la Déclaration de Bandung adoptée lors de la 5ème réunion annuelle de l’IBRAF en Indonésie dans la perspective de la promotion de la tolérance et de la lutte contre le terrorisme et l’islamophobie. Elle a également rappelé les réflexions et les actions des Etats de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) pour que les médias jouent efficacement leur rôle dans la lutte contre le terrorisme. Il s’agit de :
- la publication par l’UNESCO en mars 2017 d’un guide des médias contre le terrorisme. C’est un manuel pratique contenant des outils et des rôles des professionnels des médias dans la couverture d’évènement terroriste et le traitement de l’information y afférent; - La déclaration de Rabat issue du 4ème séminaire international de la Commission Permanente Indépendante des Droits de l’Homme de l’OCI en octobre 2017 sur le rôle des médias dans la lutte contre le discours de la haine. Ladite déclaration affirme la garantie de la liberté d’expression et appelle les journalistes à plus de professionnalisme ;
- Les réflexions de la dernière réunion du réseau méditerranéen de régulateurs de médias tenue en novembre 2017 sur le traitement de l’information en période de crise qui invitent les professionnels des médias à éviter des reportages biaisés débouchant sur des stéréotypes et des discriminations ;
- Le projet de montage d’un système de monitoring pour lutter contre le discours de la haine dans les médias à l’initiative des instances de régulation du Maroc, de la Côte d’Ivoire et de la Tunisie. En somme beaucoup de choses sont faites par l’OCI pour rappeler aux professionnels des médias leurs rôles et leur responsabilité sociale dans la lutte contre le terrorisme et l’islamophobie. A son tour, Dr Yuliandre Darwis, Président de l’Indonesian Broadcasting Commission (KPI), a d’abord démontré que l’harmonie est devenue de nos jours un défi pour nos sociétés. Ensuite, il a expliqué que l’islamophobie est l’orientation vers la peur de l’islam et constitue une assimilation facile du terrorisme à l’islam. Dans ces conditions, les perceptions et les idées reçues qui nourrissent l’islamophobie doivent être bannies de la conscience de la population et les médias sont importants dans le dispositif à mettre en place pour y arriver. C’est pourquoi, il demande à l’IBRAF de condamner par tous les moyens le phénomène tout en soulignant qu’il ne s’agit pas de combattre les médias. S’agissant du Dr Marius DOSSOU-YOVO, Secrétaire Général Adjoint de la HAAC du bénin, il a axé son développement sur l’internalisation des réalités et concepts relatifs au terrorisme et à l’islamophobie par les journalistes. Ainsi les médias ne peuvent efficacement lutter contre le terrorisme et l’islamophobie s’ils sont incapables de discerner ces deux notions. De même, en période de trouble, le traitement de l’information en rapport avec le terrorisme et l’islam doit être guidé par la recherche de l’harmonie au moyen de la déontologie et de l’éthique journalistique. Mais que doivent faire les professionnels des médias en période d’accalmie ? A cette question, il répond en disant que l’acteur des médias doit se muer en un agent promoteur de la paix interreligieux. Le Directeur du développement de l’information de l’OCI a fait une déclaration sur la contribution de l’organisation à la promotion de la paix dans le monde. Ces interventions ont suscité de riches et fructueux débats qui ont mis fin à la conférence internationale à la satisfaction générale de tous les participants. Ceux-ci ont pris part dans l’après-midi à une visite au Centre Régional Songhaï à Porto Novo. |
